En France, l’histoire du syndicalisme ne tient qu’une place mineure dans la discipline historique. Si plusieurs facteurs peuvent être avancés pour expliquer cet état de fait, la disparition des archives syndicales de l’entre-deux-guerres constituait jusqu’à présent le principal frein au développement des recherches sur la CGT, pour cette période. En effet, c’est seulement depuis une petite dizaine d’années que ces fonds sont réapparus et ont été rapatriés de Moscou où ils séjournaient depuis un demi-siècle.
Yves Dénéchère vous avait rendu visite au Quai d’Orsay, pour la rédaction d’Histoire@Politique, avant le déménagement des archives diplomatiques. Aujourd’hui nous nous trouvons dans les nouveaux locaux du ministère à La Courneuve. Le transfert du service, à bien des égards titanesque, est-il achevé
Aujourd’hui pas complètement : il nous reste deux sites à déménager, celui de Colmar et celui de Nantes. A Colmar sont conservées les archives du bureau de l’Occupation française en Allemagne et en Autriche, au sens large – depuis la politique de l’armée française en matière de dénazification culturelle et éducative en Allemagne et en Autriche jusqu’aux procès des criminels nazis, en passant par les fiches des camps de détention de l’armée française dans sa zone d’occupation. Donc, des archives très sensibles qui sont en train d’arriver de Colmar puisque le ministère des Affaires étrangères ferme ce site définitivement à la fin du mois d’avril 2010.