Avec plus de 40 000 étudiants, l’Université de Dakar (UCAD) est la principale université du Sénégal et de l’Afrique de l'Ouest. Elle est la plus ancienne des universités d'Afrique noire d'expression française. Elle a pris en 1987 le nom de l'historien et anthropologue Cheikh Anta Diop (1923-1986).
Dans sa thèse de doctorat préparée sous la direction de Marcel Griaule, Cheikh Anta Diop affirmait que l'Égypte antique était peuplée d'Africains noirs et que la langue et la culture égyptiennes se sont ensuite diffusées dans l'Afrique de l'Ouest. Aujourd’hui largement rejetée par la communauté scientifique, sa thèse trouve ses défenseurs regroupés depuis 1992 autour de la revue Ankh. Revue d’Egyptologie et des civilisations africaines.
Née en 1970 de l’éclatement de l’University of East Africa qui fait suite aux indépendances, l’université de Nairobi est la plus importante université publique kényane avec ses 22 000 étudiants, la seule d’ailleurs jusqu’à la constitution de la Moi University (1984) et de la Kenyatta University (1985). Elle trouve son origine dans la Gandhi Memorial Academy, créée par la communauté asiatique d’Afrique de l’Est, et dans le Royal Technical College of East Africa (1954). La transformation, en 1961, en Royal College Nairobi s’accompagne de l’attribution de diplômes par l’University of London pour les facultés des Arts, des Sciences, et des Sciences de l’ingénieur.
Fondée en 1873, l’université du Cap de Bonne Espérance s’est ensuite transportée, en 1918, à Pretoria sous le nom d’université d’Afrique du Sud (UNISA). Le département d’histoire, quant à lui, date de 1946 : il est localisé au sein de l’École des humanités et de théologie.
L’université de Pretoria est à l’origine une branche du Transvaal University College qui lui a laissé son acronyme : TUKS. Ouverte en 1908 pour 32 étudiants, la Tuks en accueille actuellement 50 000 répartis entre neuf facultés. Une longue chronologie commentée est disponible en ligne qui permet de prendre la mesure de cette croissance universitaire. Le curieux pourra aussi accéder à la boutique virtuelle du Centenaire qui est une manière très anglo-saxonne de valoriser le patrimoine artisanal (vin, verrerie, joaillerie…), d’abonder les caisses de l’université et de diffuser la culture « tukkie ».
En 1981, Marc Ferro alertait la communauté historienne sur la persistance d’une « histoire blanche » dans le cas unique de l’Afrique du Sud (Comment on raconte l’histoire aux enfants, Paris, Payot, rééd. 1992). Plus récemment, François-Xavier Fauvelle-Aymard (Histoire de l’Afrique du Sud, Paris, Le Seuil, 2006) attirait l’attention sur les black histories, sur les compétitions identitaires (cas des funérailles quasi nationales de la Vénus hottentote en 2002), sur la forêt de lieux de mémoire et de sites touristiques et sur le rôle joué par la Commission Vérité et réconciliation de 1996 dans la production d’une histoire commune à la nation sud-africaine.
Actuellement dirigé par le Professeur José Carlos Chiaramonte, l’Institut Emilio Ravignani d’histoire argentine et américaine est intégré depuis peu à l’Université de Buenos Aires (UBA). Il est à noter que la page du Département d’histoire au sein de la faculté de philosophie et de lettres de l’UBA est, pour l’heure, en construction.
Constituée en décembre 1944, la Fondation Getulio Vargas (FGV), du nom du chef de l’Estado Novo (1937-1945) et président de la République de 1951 à 1954, a pour ambition de former les élites brésiliennes des secteurs public et privé. La FGV s’est fait une spécialité de l’analyse économique. Elle est positionnée sur deux sites, à Sao Paulo et à Rio de Janeiro.
L’Université ibéro-américaine de Mexico City (UIA) a été fondée en 1943 par les Jésuites sous le nom de Centre culturel universitaire avant d’adopter, dix ans plus tard, son appellation actuelle. L’enseignement et la recherche y couvrent un vaste ensemble de disciplines, depuis les lettres et la philosophie jusqu’à l’ingénierie et l’informatique. Ses diplômes sont reconnus sur tout le territoire mexicain par un décret présidentiel de 1981.
Fondée en 1910 avec pour marraines les universités de Salamanque, Paris et Berkeley, l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM) bénéficie d’un long passé : université royale et pontificale au temps de la Nouvelle Espagne (1553) et université nationale et pontificale à l’indépendance. L’histoire de l’UNAM est très intimement liée à l’histoire politique intérieure mexicaine comme le démontre la chronologie historique mise en ligne. Il faut compter également avec l’arrivée d’intellectuels et universitaires espagnols ayant fui la dictature franquiste.
Le Collège du Mexique est une institution publique de type universitaire en charge de la recherche en sciences humaines et sociales, fondée en 1940 par le gouvernement fédéral, la Banque du Mexique, l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM) et le Fonds de Culture économique. Constitué au sein du Colegio en 1941, le Centre d’études historiques a en charge l’animation de la recherche historique de haut niveau, l’encadrement de doctorants et la publication de la revue de référence Historia Mexicana éditée depuis 1951.