Alexandre Ribot, qui fut plusieurs fois ministre dans les années 1890, est revenu au pouvoir pendant
Lors de son passage au ministère des Finances de 1922 à 1924, Charles de Lasteyrie ne parvint pas à enrayer la spéculation contre le franc, fomentée par des opérateurs financiers méfiants envers la dette publique se montant à 168 % du produit intérieur brut, creusé par le coût vertigineux des armements et de la logistique pendant
La découverte dans les archives Clémentel de deux manuscrits initialement mal datés, révèle que dès 1900, ce notable radical d’Auvergne avait, à partir de lectures dans lesquelles le rôle de Charles Gide apparaît essentiel, analysé avec finesse l’histoire et les ressorts de l’économie politique de son temps. Influencé par le Solidarisme et pourvu d’une doctrine économique, Clémentel la met en pratique dans le cadre de l’économie de guerre à partir de 1915. Jusqu’au milieu des années 1930 il est un acteur majeur de la modernisation économique au sens le plus moderne du terme. Il est à l’origine de nombreuses institutions économiques, parmi lesquelles la Chambre de Commerce Internationale.
Raymond Poincaré a sauvé le franc en 1926, le rétablissant sur l’étalon-or en 1928. Cet article enquête sur la formation économique et l’expérience politique de Poincaré pour éclaircir le rôle joué par la connaissance économique dans la stabilisation du franc Poincaré.
Aristide Briand fut pendant trente ans homme politique de premier plan de
Cet essai historique a pour but d’examiner les idées économiques d’André Tardieu, l’un des dirigeants des modérés, président du Conseil de 1929 à 1932. Tardieu développe une critique et lance un défi au modèle républicain en place que beaucoup jugeaient inadéquat et en grand besoin de réformes. Le développement d’un certain type d’économie expansionniste est au centre de la critique qui, elle-même, fait partie d’un débat plus large lié à la réforme de l’État. Rejeté de son vivant, l’essentiel de la critique de Tardieu s’intégrera au programme des nouveaux républicains développé à la fin du XXe siècle, prouvant ainsi sa propre contribution et celle du libéralisme à la France contemporaine.
Si Léon Blum semble être éloigné du concept de « culture économique », son itinéraire politique l’amène à s’en rapprocher petit à petit. Par sa formation juridique et par son activité au Conseil d’État, il valorise la notion de « service public ». Dans sa pratique des joutes parlementaires au cours des années 1920 et au début des années 1930, il est amené à multiplier au nom du groupe socialiste les propositions et contre-projets en matière de politique financière et fiscale. Aussi, quand il aborde la crise des années 1930, on peut considérer qu’il a finalement constitué une véritable « culture économique ». Cette culture reste cependant marquée par un certain attachement au libéralisme à la fois politique et juridique. Blum occupe ainsi une position ambiguë et critique à l’égard du concept nouveau de politique économique, synonyme d’une emprise de l’État sur la marche de l’économie et qui séduit pourtant la nouvelle génération socialiste.