L’université de Berkeley est fondée en 1869 au moment de la ruée vers l’or et de la création du 31e Etat américain. L’ambition était alors de « contribuer à la gloire et au bonheur des générations futures autrement et mieux qu’avec l’or de Californie ». Depuis 1897, elle maintient une tradition d’accueil d’étudiants d’origine modeste : en l’occurrence, 30 % de ses étudiants actuels sont les premiers de leurs familles à intégrer un college.
Une « cité du savoir » et des sciences
Cette « cité du savoir », célébrée pour son architecture, des halls néo-classique jusqu’aux bâtiments anti-sismiques, surplombe la baie de San Francisco. Très tôt, les sciences sont à l’honneur à Berkeley qui s’enorgueillit aujourd’hui d’avoir eu 20 prix Nobel comme professeurs. Une chronologie très fournie permet de prendre conscience des avancées de la science réalisées à Berkeley : sismologie, vitamines E et K, datation par carbone 14, cyclotron, bombe atomique, oncogène, système UNIX, moteurs microscopiques… On y référence aussi les gloires littéraires ou encore le « mouvement pour la liberté de parole » lié au Civil Rights movement.
L’activisme à Berkeley
L’« activisme » est une tradition à Berkeley, depuis les « grèves de la paix » des années trente jusqu’aux revendications des années 1970 (minorités ethniques, homosexuels, handicapés, femmes). Le site consacré au Free Speech Movement (septembre-décembre 1964) permet d’accéder en ligne à un matériau extrêmement riche : bibliographies, guides archivistiques, sources (articles de périodiques, pamphlets, correspondances, entretiens…), chronologie fine de ces trois mois de crise, des documentaires et des enregistrements audio. L’élection de Ronald Reagan au siège de gouverneur de Californie en 1966 s’est jouée, pour partie, sur sa promesse de « nettoyer » le campus de Berkeley. Les archives déclassifiées du FBI et d’autres documents originaux sur la promotion politique de l’acteur Reagan sont aisément consultables.
Le site « Gay Bears » témoigne de l’histoire cachée des homosexuels à Berkeley. De même, plus d’une centaine d’entretiens et de papiers personnels concernent l’histoire des revendications des handicapés.
Humanities, Area studies, social sciences
Les historiens de Berkeley se répartissent entre un nombre considérable d’unités de recherche. Les gender and sexual studies sont particulièrement à l’honneur : Beatrice Bain Research Group, Emma Goldman Papers Project, Center for Race and Gender, Center for the Study of Sexual Culture.
L’Europe a droit à deux instituts davantage versés du côté des sciences politiques et des relations internationales : Institute of European Studies (souveraineté, gouvernance, dilatation, partenariats régionaux…) et Institute of Slavic, East European, and Eurasian Studies. Dans le même esprit, mais avec un intérêt particulier pour la globalisation et ses enjeux : l’Institute of International Studies. A noter également l’Office for History of Science and Technology, ou bien The Human Rights Center.
Ces centres ou instituts diffusent leurs travaux grâce à de nombreuses revues.
Le département d’histoire de l’université de Berkeley est réputé pour son large spectre d’activités d’enseignement et de recherche depuis histoire ancienne jusqu’à l’histoire contemporaine, avec une attention toute particulière accordée à l’Asie, et tout récemment à l’Afrique.
Les étudiants du premier cycle (undergraduate) ont leur propre revue : Clio’s Croll.
Ils enseignent l’histoire contemporaine de l’Europe à Berkeley :
[Liens consultés le 4 juillet 2008]