Depuis la fin du XIXe siècle jusqu’à nos jours, l’enseignement de l’histoire fait au Japon l’objet d’une attention particulière de la part des responsables politiques. La volonté de construire un État-nation idéal a eu pour corollaire un contrôle direct de cet enseignement par le gouvernement, continuel, mais d’intensité variable selon les époques. Cet article propose d’analyser l’évolution de cette relation entre la politique et l’enseignement de l’histoire en abordant, en premier lieu, la question du contrôle des manuels scolaires, puis les luttes menées contre l’État par des historiens d’après-guerre désireux de voir transmis aux élèves un savoir historique établi et validé par la recherche scientifique. La question des manuels d’histoire est devenue à partir des années 1980 un problème commun de l’Asie orientale. Nous montrons en dernier lieu comment cette évolution, liée à celle des relations internationales, a favorisé la montée du mouvement « révisionniste » dans l’archipel nippon.
Adopté en 1971, le logo « le poing et la rose » marque l’entrée des socialistes français dans l’ère de la communication politique, enrichit leur univers symbolique d’une fleur et s’accompagne d’un geste – brandir une rose – que la victoire de Mitterrand en 1981 magnifie. Repris par de nombreux PS européens, il a été depuis délaissé, et subsiste comme trace de son impact à travers sa rose rouge encore très présente. Par deux fois depuis les années 2000, le PS a changé de logo, sans pour autant abandonner l’image du poing et de la rose : un choix dicté par la fidélité des socialistes à une histoire, ou par les agences de communication ? Observer le sort que les socialistes réservent à leur symbole peut éclairer leurs difficultés, d’hier à aujourd’hui, à montrer ce qu’ils sont et à tracer le chemin qu’ils veulent emprunter.