Sotto il cielo di Roma (Sous le ciel de Rome), téléfilm diffusé le 31 octobre et le 1er novembre derniers sur la chaîne Raiuno, s'intéresse à la période de l'occupation allemande de Rome (septembre 1943-juin 1944), en particulier au sort des juifs romains et à l'attitude de Pie XII. Ce téléfilm a d'emblée suscité la polémique dans un contexte tendu entre catholiques et juifs.
Sources et copyrights : http://www.luxvide.it/sotto-il-cielo-di-roma-123.html
Les explications de Laura Pettinaroli
L'acteur américain James Cromwell interpète le pape Pie XII. Sources et copyrights : www.rai.it/dl/portali/site/articolo/ContentItem-5ef3d382-ee35-4bc6-8592-976661cc84db.html
L'affiche anglaise du téléfilm met l'accent sur la figure du pape Pie XII.
Sources et copyrights : http://www.luxvide.it/upload/pdf/123_en.pdf
- L’allocution de Benoît XVI à l’équipe du film lors de sa présentation en avant-première à Castelgandolfo le 9 avril 2010 .
- La réaction du rabbin de Rome Di Segni dévoilée dans le Corriere della Sera du 1er novembre 2010 :
- Les échos dans le Jerusalem Post du 3 novembre 2010 :
- La réaction des scénaristes et de responsables de Lux Vide dans le journal en ligne Il sussidiario.net :
- L'avis de Riccardo Pacifici, président de la communauté juive de Rome, et de Marcello Pezzetti, directeur du musée de la Shoah actuellement en construction à Rome, sur le portail confessionnel moked.it.
- L’article de Renzo Gattegna, président de l'Union des communautés juives italiennes (UCEI), de L’Osservatore romano, consultable sur le portail moked.it.
...son écho dans la presse italienne...
... et dans le Jerusalem Post
En Allemagne
[Liens consultés le 4 février 2011]
Laura Pettinaroli est maître de conférences en histoire contemporaine à l'Institut catholique de Paris. Elle s'intéresse aux pratiques du gouvernement pontifical et aux questions religieuses dans les relations internationales.
Le 10 novembre 2010, une manifestation étudiante contre la réforme du financement de l’enseignement supérieur dégénère dans les rue de Londres. Secteur particulièrement touché par le plan d’austérité de David Cameron, l’enseignement supérieur anglais affronte une réforme sans précédent de son système de financement. De quoi s’agit-il et que faut-il savoir sur cette réforme ?
A écouter : un développement de la question, présenté par Marie Scot
Marie Scot, chercheuse au Centre d'histoire de Sciences Po, a soutenu sa thèse sur la London School of Economics entre national et transnational. Internationalisation d'une université et circulation des savoirs. Elle travaille sur les systèmes d'enseignement supérieur et de recherche et sur l'histoire des sciences sociales.
Extraits vidéo de la conférence de Christopher Bayly, "The Rise, Transformation and Fall of Indian Liberalism in World Context 1800-1930", le 15 avril 2010 à Sciences Po.
Nous remercions le médialab de Sciences Po et Andrews Junior Kimbembe pour leur soutien technique.
Conference from Histoire@Politique on Vimeo.
Interview vidéo de Christopher Bayly, propos recueillis le 15 avril 2010 à Sciences Po.
Nous remercions le médialab de Sciences Po et Andrews Junior Kimbembe pour leur soutien technique.
Le prochain congrès du CISH (Comité international des sciences historiques), prévu en août 2010, se déroulera à Amsterdam en août 2010.
La première phase de préparation de ce congrès est désormais terminée. Le programme, consultable sur le site du CISH (http://www.cish2010.org/home.asp) , correspond aux grandes lignes fixées lors de l'assemblée générale de Pékin l'an dernier. Il est à noter que plusieurs thèmes proposés par l'intermédiaire du comité français ont été retenus et que huit Français sont directement impliqués dans l'organisation des thèmes retenus.
La deuxième phase de mise au point du programme commence. Vous pouvez dès à présent, et jusqu’au 1er février 2009, faire des propositions de communication dans une séance en vous inscrivant directement en ligne. Les propositions seront alors automatiquement relayées vers le responsable de séance. Ce dernier fera le choix final des communicants de sa séance et fera connaître sa décision. Dans un souci d'efficacité, il est à signaler que ces propositions gagneraient à être prioritairement présentées en anglais.
A toutes fins utiles, nous vous recommandons de communiquer également au comité français vos propositions.
Pour tout renseignement complémentaire, contacter le secrétaire général du comité français, Pascal Cauchy : pascal.cauchy@sciences-po.fr.
Dans un numéro précédent [1] , nous avions retracé l’origine et le développement des « Jalons pour l’histoire du temps présent ». Depuis, cette entreprise originale de l’INA soutenue par le ministère de l’Education, a connu de nouveaux développements. La banque de données audiovisuelles s’est étoffée et couvre désormais la presque totalité du XXe siècle, pour déborder sur le nôtre.
La gratuité de la consultation sur le site www.ina.fr donne aux « Jalons » une large visibilité auprès du grand public qui peut se convaincre que la consultation d’archives audiovisuelles n’est pas réservée aux seuls professionnels. Quant aux pratiques enseignantes, elles se sont élargies et diversifiées. Le but de ces quelques lignes est de rendre compte des nouvelles fonctionnalités des « Jalons » et des nouveaux usages.
Le corpus comprend à ce jour 1 077 documents : extraits d’actualités filmées, de chansons, d’enregistrements radiophoniques ou télévisés. La base s’ouvre chronologiquement sur un document filmé présentant les images de la mobilisation du 2 août 1914. Elle se clôt (provisoirement) en 2007 sur l’entrée de la Roumanie dans l’UE.
L’essentiel est en place. Le nombre des documents ne devrait plus beaucoup varier, dans sa forme définitive, les « Jalons » devraient offrir environ 1 200 entrées. Quelques documents seront ajoutés pour jalonner l’histoire immédiate, ou pour renforcer certaines entrées thématiques. Le tableau ci-dessous donne, à partir de quelques thèmes, une idée de la richesse de la base.
Première guerre mondiale | 35 documents datés de 1914 à 1923, de la mobilisation à l'inauguration d'un monument aux morts |
Entre-deux-Guerres | 45 documents de la signature du traité de Versailles à la conférence de Munich |
Seconde Guerre mondiale | 105 documents, de l'invasion de l'Ethiopie (1935) par les troupes italiennes à la Palme d'or décernée à la Bataille du rail (1946) |
Guerre froide | 52 documents, de la première réunion de l'ONU en 1946 à la signature des accords Start II en 1993 |
Décolonisation | 65 documents, du discours de Brazaville (1944) à la mort de Léopold Sedar Senghor (2001) |
On pourrait multiplier les exemples, mais le plus simple est encore de découvrir les documents en utilisant les options de recherche proposées sur la page d’accueil de la fresque.
On peut très classiquement interroger la base en entrant des « mots clés » qui renvoient à une liste de documents classés par pertinence. Les résultats sont assez grossiers et parfois décevants. Si l’on entre le mot « cinéma », on hérite d’une liste de 67 documents où les accords Blum-Byrne côtoient le 50e anniversaire du SMIC ! Quant à la recherche avancée, on en connaît les risques : à trop multiplier les critères, on risque de faire chou blanc à moins d’avoir une connaissance très précise de l’archive recherchée.
En revanche, il nous semble très agréable de consulter la base en utilisant la recherche thématique qui se décline dans une arborescence bien conçue (voir la figure ci-dessous).
Les résultats obtenus peuvent être tout de suite affichés en validant le choix, soit sous forme de liste, soit sous forme de fresque chronologique. Cette dernière forme de visualisation permet d’avoir une vue d’ensemble du thème.
A l’inverse, lors de la consultation d’une archive, la notice d’accompagnement fait état des mots clés et des thèmes, sous forme d’hyperliens ; on peut donc basculer vers l’ensemble des documents classés sous cette rubrique.
La souplesse est totale puisque l’on peut basculer à loisir d’un thème vers un document et d’un document vers un thème.
Une autre méthode de recherche, surtout destinée aux enseignants, permet de repérer les archives relatives aux diverses entrées et périodes des programmes d’histoire, de la troisième aux classes des lycées. Les fonctions disponibles sont les mêmes que dans la recherche thématique.
Dernière méthode de recherche ou d’affichage, plus originale : les archives sont classées par lieux et peuvent être consultées à partir d’un planisphère cliquable et zoomable, comme le montre l’exemple ci-dessous qui cartographie le corpus disponible concernant les relations internationales en Europe.
A notre avis, la présentation sous forme de fresque chronologique interactive est la plus ergonomique car elle donne une vue d’ensemble et facilite la recherche. L’INA a adopté la même présentation pour présenter deux autres bases très complémentaires des « Jalons » : « l’Europe des cultures » et « Charles de Gaulle, paroles publiques ». Ce corpus comprend 192 discours radiodiffusés et télévisés. D’excellents outils disponibles sur ina.fr, qui mériteraient une meilleure notoriété. (On peut y accéder par l’onglet accueil des « Jalons » ).
La page d’accueil des « Jalons » propose un onglet qui permet d’accéder à une rubrique pédagogie dans laquelle sont recensées des propositions d’études et d’usages pédagogiques élaborés sur des sites institutionnels (Educnet), académiques (Grenoble, Aix-Marseille, Versailles) ou associatifs (les Clionautes).
Ces « parcours pédagogiques » sont précédés d’une introduction générale qui souligne la variété des usages :
« - en classe entière, comme support de la leçon, avec la possibilité de mettre les élèves en activité sur tout ou partie des documents étudiés ;
- en travail autonome des élèves, qui, seuls, en binôme ou en groupe, peuvent répondre aux questions posées sur les documents ;
- en évaluation finale, pour réviser une question du programme dans des conditions d'examen. »
Cette dernière utilisation des images animées est particulièrement novatrice, et même en avance sur l’institution qui n’intègre pas encore les images animées dans les ensembles documentaires proposés aux élèves (et aux étudiants) dans les examens nationaux.
A titre d’exemples, on peut aller voir le remarquable travail sur le musée du quai Branly proposé par Catherine Didier-Fèvre en classe de Quatrième dans le cadre d’un projet d’action culturelle : A la découverte du musée du Quai branly. Du musée ethnographique au musée des Arts premiers
L’évaluation porte sur des compétences classiques comme la sélection d’informations, ou la capacité de les organiser dans une réponse mais aussi sur la manipulation des outils informatiques et l’analyse filmique.
Dans le même esprit, Fabienne Saint-Germain, dans une étude sur les crises de la guerre froide : Berlin et Cuba, propose à ses élèves de Troisième, après avoir visionné des documents vidéo, de procéder à des captures d’écran et de les organiser dans un ordre logique et chronologique. Ce travail, grâce aux fonctions d’un tableau numérique interactif, peut être réalisé collectivement par le professeur et ses élèves.
La rentrée scolaire 2007 a été marquée par la décision présidentielle de célébrer la mémoire de Guy Môcquet, notamment par la lecture dans les lycées de sa dernière lettre. Au-delà des polémiques et des réactions provoquées par cette injonction commémorative, beaucoup de professeurs, chargés de cette mission sont retournés aux sources. L’association et la confrontation des archives filmées tirées des « Jalons » avec d’autres documents plus classiques (lettres, affiches, journaux…) permettaient de nourrir la réflexion sur les usages de l’histoire et les enjeux mémoriels, dans le cadre des programmes d’histoire de Terminale. Deux démarches similaires ont retenu notre attention :
- Guy Môquet et les jalons, par Pierre Papet et Jean-Pierre Roux, lycée Charles Poncet de Cluses.
- Autour de la lettre de Guy Môquet, dossier d’étude sur Strabon, site de l’académie de Versailles.
D’ores et déjà, une vingtaine de « parcours pédagogiques » complets sont directement consultables et utilisables sur « Jalons ». Ils couvrent les aspects essentiels du second XXe siècle. On peut les enrichir par d’autres propositions recensées par Cinéhig qui couvrent un champ beaucoup plus large et intègrent aussi des pistes d’utilisation en éducation civique et en géographie.
Les Clionautes offrent aussi une rubrique intitulée « le Jalons du mois » qui propose une étude ou une activité autour d’une archive. Jean-Pierre Meyniac construit une séquence autour d’un reportage d’actualités :« Poincaré inaugurant le monument aux morts de Toul le 26 septembre 1923" .
A côté de ces démarches institutionnelles et professionnelles, on peut aussi signaler l’existence de démarches individuelles ou plus personnelles qui s’expriment à travers la multitude des blogs créés par des enseignants, des étudiants ou des établissements scolaires. Les animateurs et concepteurs de ces médias peuvent intégrer dans leur page web un lien direct avec la plupart des archives des « Jalons ». Il suffit de recopier un code peut être obtenu gratuitement en cliquant sur la phrase « créer un lien » disponible sous les films visionnés. Le document s’insère alors dans la page web (voir ci-desous).
L’élargissement récent de la base ne peut que susciter d’autres initiatives et d’autres travaux scolaires ou universitaires. Certains champs du corpus sont encore sous-utilisés comme tout ce qui concerne l’histoire culturelle, l’histoire industrielle ou l’histoire des sciences et des techniques. Pour l’étude de la Première Guerre mondiale, la mise à disposition des archives Pathé et Gaumont est encore trop récente pour avoir donné lieu à des travaux scolaires. C’est pour nous l’occasion de souligner que ces sources filmiques sont à manier avec précaution. La note « éclairage média » précise que : « les reportages de la Première Guerre mondiale ne sont pas datés avec précision. Par convention, la date du 1/1/19. Indique que le document a été tourné pendant l’année en cours ». Un des films est intitulé « La bataille de la Marne » ; il serait illusoire d’y chercher un aperçu des combats, seuls les plans sur les célèbres « taxis » sont authentiques, les autres sont très probablement un montage anachronique comme l’indiquent les uniformes ou les vues de tranchées. Les images de guerre comme toutes les images de propagande requièrent une approche critique. Les travaux d’historiens disponibles [2] permettent d’y remédier assez facilement et d’intégrer une dimension d’analyse de l’image qui ne pourra qu’enrichir l’usage des « Jalons » .
Claude Robinot, professeur d’histoire-géographie, enseigne au lycée Geoffroy Saint-Hilaire à Etampes et à l’IUFM de l’académie de Versailles. Il est également webmestre du site académique d’histoire-géographie de l’académie de Versailles.
[1] Claude Robinot, « "Jalons pour l'histoire du temps présent" : une banque de données audiovisuelles au service de l'enseignement », Histoire@Politique. Politique, culture, société, n°2, septembre-octobre 2007.
[2] Laurent Veray, Grande guerre au cinéma, Paris, Ramsay, 2008 (à paraître). Laurent Veray, Agnès de Sacy, L’héroïque cinéma, DVD, Quark productions, 2003.
Comme chaque année, à l’automne, Blois reçoit les « Rendez-vous de l’histoire ».
Cette 11e édition, qui se déroulera du 9 au 12 octobre prochains, sera consacrée au thème « Les Européens ». Vous pouvez retrouver l’ensemble de la programmation sur le site : http://www.rdv-histoire.com/
Vous pourrez aussi retrouver Histoire@Politique à l’espace des revues scientifiques situé dans la Halle aux Grains.
Le comité est né en mars 1993, au croisement d’un mouvement d’ensemble et d’une histoire particulière. Le mouvement d’ensemble, c’est celui qui a vu, à partir de la fin des années 1970, la constitution de comités d’histoire et de services historiques au sein des administrations et de certaines grandes entreprises françaises.
Le comité est né en mars 1993, au croisement d’un mouvement d’ensemble et d’une histoire particulière. Le mouvement d’ensemble, c’est celui qui a vu, à partir de la fin des années 1970, la constitution de comités d’histoire et de services historiques au sein des administrations et de certaines grandes entreprises françaises. Ces structures se lancent alors dans des programmes d’archives orales auprès des dirigeants et anciens responsables de ces institutions afin de préserver la mémoire de l’institution et de rassembler les matériaux indispensables à la recherche historique. Le ministère de la Culture se dote à son tour d’un tel organe au moment où le chef historique du Département des études et de la prospective, Augustin Girard, atteint l’âge de la retraite ; la présidence du Comité d’histoire a été pour lui un moyen de continuer le travail commencé au début des années 1960 au service d’une vision élargie de la politique culturelle. La création du comité d’histoire est l’un des derniers textes signés par Jack Lang avant son départ du ministère.
Le comité d’histoire, comme toutes les structures comparables dans les autres ministères, associe plusieurs statuts et profils et recourt largement au bénévolat. Il fonctionne grâce à la participation d’une vingtaine de hauts fonctionnaires — dont la moitié sont retraités —, d’une dizaine de chercheurs, le plus souvent universitaires, d’un secrétariat, assuré par Geneviève Gentil assistée de deux chargés de missions et d’une secrétaire. Une présidente – Maryvonne de Saint-Pulgent – et quatre vice-présidents – Alain Auclaire, Jean-Pierre Bady, Jean-Sébastien Dupuy, Philippe Poirrier – en assurent, toujours bénévolement, la direction. Les locaux et les moyens matériels et financiers sont fournis par le ministère de la Culture. Par ailleurs, le ministère apporte un soutien financier aux travaux du comité sous forme de vacations à de jeunes chercheurs ou de conventions d’étude avec divers établissements d’enseignement supérieur et de recherche. Dans l’organigramme du ministère, le comité est placé auprès du ministre.
Ses missions sont précisées dans l’arrêté fondateur du 11 mars 1993 :
- rassembler et faire connaître les travaux existant sur l’histoire du ministère de la Culture et des institutions placées sous sa tutelle ;
- susciter des recherches, des études, des travaux bibliographiques et des guides de sources, les publier et assurer leur promotion auprès du public ;
- organiser des séminaires, des colloques, des manifestations scientifiques et commémoratives ;
- promouvoir la coordination des efforts des institutions et personnes qui effectuent des études et des recherches dans ce domaine ;
- favoriser le rassemblement et la conservation des documents et des matériaux utiles à cette histoire ;
- conseiller le ministre et les directeurs sur toute question ressortissant à l’histoire du ministère.
L’activité principale du comité a pris la forme de campagnes d’archives orales organisées autour de « chantiers », de grands sujets touchant à l’histoire du ministère et de la politique culturelle française selon une méthodologie mise au point par l’historienne Florence Descamps : le rôle joué par les anciens administrateurs de la France d’outre-mer dans le ministère des Affaires culturelles ; les commissions régionales de l’Inventaire ; l’histoire de la direction de l’Architecture (1958-1981) ; les ministères Lang et Léotard (1981-1988) ; l’action culturelle dans les villes nouvelles ; le secrétariat d’Etat de Michel Guy (1974-1976). Ces chantiers ont été autant d’occasions de rencontre, parfois conflictuelle mais toujours féconde, entre le monde de l’administration et celui de la recherche.
Plusieurs dizaines de témoignages, représentant des centaines d’heures d’enregistrement, ont été recueillis auprès d’anciens acteurs de la politique culturelle, gravés sur disque numérique et déposés au comité. Ils font pour la plupart l’objet d’une convention de dépôt entre la personne interviewée et le comité d’histoire avant d’être, à terme, confiés à un lieu d’archives officiel. Mais beaucoup sont déjà ouverts à la recherche et ont alimenté de nombreux travaux sur tel ou tel aspect de la politique culturelle des dernières décennies. C’est même tout l’intérêt de ces archives que d’être, en général, plus rapidement accessibles que les archives écrites, lesquelles sont couvertes par le délai au moins trentenaire qui régit les archives publiques. L’idéal est bien sûr de pouvoir croiser les archives orales et les sources écrites, les premières manquant parfois de précision mais donnant aux secondes la saveur irremplaçable du vécu.
Ces archives orales, et plus généralement tout le travail de fond que favorise et pilote le comité d’histoire, forment la matière de nombreuses publications. Si l’on rapportait le grand nombre de ces publications au petit nombre des personnes qui animent le comité depuis quinze ans, on s’apercevrait de l’extraordinaire productivité éditoriale de cette structure de taille modeste. La plupart de ces ouvrages ont été publiés par la Documentation française et quelques autres l’ont été en collaboration avec d’autres éditeurs ; il faudrait encore relever tous les livres et toutes les thèses qui, sans être directement produits sous l’autorité du comité, n’auraient pas vu le jour sans ses encouragements et son aide concrète.
Les programmes en cours concernent l’action publique de Marcel Landowski pour les affaires culturelles, la musique et l’éducation artistique, et l’histoire du partenariat contractuel entre l’Etat et les collectivités locales, qui devraient eux aussi déboucher sur des publications dans les mois à venir. Par ailleurs, le comité sera partie prenante de la célébration, en 2009, du cinquantième anniversaire de la création du ministère, sous la forme, d’une part, d’une publication scientifique sous la direction de Philippe Poirrier portant sur l’histoire comparée des politiques publiques de la culture et, d’autre part, d’un colloque international.
Pour plus de précisions sur les activités passées, présentes et futures du comité, nous renvoyons à l’adresse de son site internet :