Après la publication d’un ouvrage de souvenirs dont le titre évoquait à lui seul le positionnement de Jean Charbonnel au sein de sa famille politique, À la gauche du Général, et d’un essai intitulé Le gaullisme en questions, l’ancien député-maire de Brive récidive à travers un livre d’entretiens avec Laurent de Boissieu, journaliste au service politique du quotidien
Le conflit nord-irlandais a été l’objet d’une bibliographie abondante qui ne s’est pas tarie avec les accords de paix de 1998. De nombreux ouvrages étudient aujourd’hui la manière dont cette région du monde est sortie de l’affrontement. Élise Féron, familière de ce conflit, fait à son tour le point dans son ouvrage Abandonner
Né d’une réflexion sur la controverse autour du massacre du 17 octobre 1961 qui émerge en France en 1997 au moment du procès Papon, l’ouvrage d’Emmanuel Blanchard issu de sa thèse est articulé autour de la problématique centrale des conditions de possibilité de cette tuerie policière. La police parisienne et les Algériens (1944-1962) s’inscrit ainsi dans le mouvement de renouvellement de l’historiographie de la guerre d’Algérie porté par une nouvelle génération de chercheuses et de chercheurs qui n’ont pas connu ce conflit, et qui peuvent à la fois l’analyser de manière plus distanciée, mais aussi en proposer de nouvelles approches « par le bas », focalisées sur les « expériences de la guerre au quotidien », comme ici le gouvernement policier des Algériens à Paris.
L'Organisation internationale du travail (OIT), dont le secrétariat permanent est le Bureau international du travail (BIT) à Genève, est une plus anciennes organisations internationales : fondée en 1919 dans le sillage du traité de Versailles, elle existe toujours aujourd'hui. Ce livre retrace quarante ans de son histoire, en suivant un plan chronologique organisé en trois parties.
Du 19 octobre 2011 au 15 janvier 2012, le musée de l’Armée (Hôtel des Invalides, Paris) a accueilli une belle exposition sur « Napoléon III et l’Italie. Naissance d’une nation 1848-1870 ». Placée sous le haut patronage du président de la République française et de son homologue italien, elle a été un des temps forts des célébrations françaises et italiennes du 150e anniversaire de l’unité d’Italie. Cette exposition a donné lieu à la publication d’un catalogue qui ne se contente pas de la reproduction commentée de quelques-unes des œuvres que le visiteur a pu admirer mais qui est riche d'analyses d’histoire et d’histoire de l’art complétant et approfondissant les enseignements que l'on a pu retenir en parcourant les différentes salles du musée.
Le film dont il est question ici n'est nullement historique, c'est un film politique en ce sens qu'il traite de la mécanique du pouvoir, des rapports de force au sein du gouvernement et des processus décisionnels et informatifs. Le temps de la fiction racontée apparaît très ramassé : il semble que l'histoire se déroule sur quelques mois, une année tout au plus. En revanche, le processus de naissance du film L’Exercice de l’État, fut long – sept, huit ans – selon son réalisateur Pierre Schoeller. La difficulté tient peut être au fait de porter un regard sur des processus peu connus – et peu décrits – en dehors du milieu des cabinets politiques, et dont la réalité semble bien lointaine de celle des citoyens (et peut-être à l'époque du film Versailles, loin du réalisateur). Dès lors, comment les représenter de façon réaliste, crédible ? Le propos du film n’est pas de traiter d’un événement mais d’un type de rapport aux événements, d’un style politique. Avec L'Exercice de l'État, nous avons un film esthétique et intimiste qui met en scène des représentations du pouvoir.
Ce portrait de groupe d’un corps prestigieux entre tous, l’inspection des Finances, n’a rien de statique : c’est en réalité une histoire bien plus tumultueuse qu’on ne le croit souvent qui est ici retracée pour la première fois. Les travaux antérieurs de Nathalie Carré de Malberg, bien connus de tous ceux qui s’intéressent à la haute fonction publique en France, mettaient déjà en lumière bien des traits marquants. Le présent ouvrage, outre diverses précisions et approfondissements significatifs, apporte une mise en perspective du destin de l’inspection des Finances au XXe siècle, de
La mémoire des Français conserve encore, intact, le souvenir des violences infligées aux populations civiles par l’occupant hitlérien. À cette mémoire demeurent étroitement associées deux organisations : la Gestapo et la Waffen SS à laquelle est lié le souvenir du massacre d’Oradour. Si l’historiographie française est abondante là-dessus (voir l’ouvrage classique de Jacques Delarue sur la Gestapo), elle est en revanche à peu près absente quant au rôle des forces militaires allemandes d’occupation. On ne peut guère se référer, partiellement, qu’aux ouvrages de Rita Thalmann, La Mise au pas. Idéologie et stratégie sécuritaire dans la France occupée et de Lucien Steinberg, Les Allemands en France.
C’est à recentrer l’intérêt historique sur le rôle des forces militaires d’occupation que s’attache l’ouvrage de Gaël Eismann, qui est la version réduite d’une thèse. Pièce centrale de ce système d’occupation, le Commandement militaire allemand (Militärbefehlshaber - MBF), établi à l’hôtel Majestic, près de l’Étoile ; l’historiographie du sujet a été longtemps très mince. On ne pouvait guère relever que l’ouvrage de Hans Umbreit, Der Militärbefehlshaber in Frankreich, 1940-1944, et celui, non centré il est vrai, sur la question de Eberhard Jäckel, La France dans l’Europe de Hitler.
« Le peuple est insaisissable », souligne dans son introduction générale Miriam Simon, conservatrice en chef au musée Carnavalet, commissaire de l’exposition sur « Le peuple de Paris au XIXe siècle », directrice et coordinatrice de ce catalogue. Pour tâcher cependant de restituer les diverses facettes de son histoire, poursuit-elle, il convient d’emprunter une voie oblique : étudier les regards que portent sur lui des élites curieuses, intriguées, attentives, admiratives ou inquiètes. Tel est le fil directeur des quatre cents pages qui composent ce passionnant ouvrage.
Le colloque « Sport, corps, régimes autoritaires et totalitaires » a vu le jour grâce à la collaboration du Mémorial de la Shoah avec le Centre d'histoire de Sciences Po et s'est tenu du 13 au 14 novembre 2011. Ces deux journées d'échanges scientifiques s'inscrivent dans le cadre d'un cycle de rencontres et de projections qui accompagne l'exposition « Le sport européen à l'épreuve du nazisme », préparée par le Mémorial de