Le projet de loi sur les archives, adopté en ce mois de juillet 2008, a suscité débats et polémiques, de la part des historiens et des archivistes notamment. La question est de toute évidence essentielle au travail historiographique. C’est pourquoi nous avons demandé à Gilles Morin, historien et président de l’AUSPAN (Association des usagers du service public des Archives nationales), et à Bruno Delmas, professeur d’archivistique contemporaine à l’École nationale des Chartes, de livrer ici leur point de vue sur cette loi et, de façon générale, sur le statut des archives en France.
L’Association des anciennes déportées et internées de la Résistance (ADIR) s’est créée dès le retour des déportées en France afin de leur venir en aide matériellement et moralement, mais aussi pour attester l’action de ces femmes dans la Résistance et pour témoigner de la réalité des camps de concentration. Contrairement à la fédération nationale des déportés et internés de la Résistance, elle ne s’est pas scindée en deux au moment de la guerre froide. Sur la durée de son existence, l’ADIR a publié un bulletin riche en informations (Voix et Visages, 1946-2005). Elle a confié ses archives à la BDIC en 2000 mais, depuis, ce fonds continue de s’enrichir régulièrement.