Editorial
À l’occasion de la question d’agrégation, Histoire@Politique publie un dossier spécial consacré au « Monde Britannique 1815-1931 ». Outre les articles du « Dossier », plusieurs rubriques se sont mises à l’heure britannique.
Nous invitons les lecteurs à prendre connaissance de l’article de Stephen Howe « Colonising and Exterminating? Memories of Imperial Violence in Britain and France » dans « Pistes et Débats », de l’article de Philippa Levine, « Gendering Decolonisation » dans « Vari@rticles » et à visionner l’interview et les extraits de la conférence donnée à Sciences Po le 15 avril 2010 par Christopher Bayly dans « Champ Libre ». Bonne lecture !
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In 2005 there appeared, almost simultaneously, two highly controversial books which renewed or intensified debate on colonial legacies and in particular the role of atrocity, massacre and even genocide in these. In Paris, there was published Olivier Le Cour Grandmaison’s Coloniser, exterminer. Sur la guerre et l’État colonial, and in London and New York Britain’s Gulag: The Brutal End of Empire in Kenya by Caroline Elkins.
Après avoir été dénoncée parmi les trois idoles des historiens, la biographie est un genre florissant bénéficiant d’un contexte favorable d’interrogation sur l’acteur. En mettant l’individu au cœur de l’histoire, elle le distingue en tant qu’acteur, elle reconnaît sa liberté d’action individuelle et donc sa responsabilité historique. La biographie intellectuelle a largement participé à la réhabilitation de l’écriture biographique en histoire. Proche de l’histoire intellectuelle et de ses questionnements méthodologiques, elle s’efforce d’inscrire l’individu dans son temps, dans un collectif, tout en considérant l’interaction permanente entre les individus et la société. De nombreux et récents travaux ont ainsi retracé la vie et les idées d’un homme au travers de son œuvre matériellement et intellectuellement identifiable.
- Vous êtes titulaire depuis 1985 de la chaire d’histoire contemporaine et du temps présent à l’université de la Sarre. Que signifie ce concept où se mêlent histoire contemporaine et histoire du temps présent ? Cette notion d’histoire du temps présent a été très débattue en France, est-ce le cas en Allemagne et que recouvre-t-elle précisément ?
Il s’agit tout simplement de la tentative de traduire Neueste Geschichte dans un terme français, problème qui reflète les différences des cultures universitaires française et allemande : dans le premier cas, l’histoire contemporaine comprend les XIXe et XXe siècles, dans le second, Zeitgeschichte ou Neueste Geschichte, en gros, l’époque depuis 1917.