À l’Institut des sciences sociales de Lisbonne, vous occupez le poste de professeur de sciences sociales et d’histoire contemporaine, ce qui revient à afficher une double spécialité disciplinaire, à la fois d’historien et de politiste. Nous aurions donc souhaité vous interroger tout d’abord sur votre itinéraire, sur votre parcours et sur la manière dont ce choix, ou ce refus de choix, entre l’histoire et les sciences politiques, s’est opéré.
Il s’agit plutôt d’un refus de choix, même si mon parcours a toujours été lié à l’histoire politique. J’ai tout d’abord effectué une année de droit à l’Université de Lisbonne car, avant la transition démocratique, il n’y avait aucun enseignement de sciences politiques ou de sciences sociales ; il fallait choisir entre le droit ou l’histoire.