L’article analyse les destinées des étudiants indiens ayant fréquenté
L’article aborde la guerre froide sous l’angle des transferts culturels Est/Ouest et de la circulation transnationale du livre. Ciblant les flux des livres envoyés depuis l’Occident vers les pays socialistes, il analyse les acteurs qui les ont initiés à partir du dégel, leurs pratiques et leurs projets éditoriaux. Il retrace ainsi des stratégies de combat anticommuniste ayant eu recours à la circulation transnationale de l’imprimé et à
De 1945 à 1980, l’Unesco a joué un rôle important dans les relations culturelles internationales et transnationales. L’action de l’Unesco en faveur de la production, de la diffusion, de la circulation des idées et des savoirs a été intense et multiforme. Cette action s’est faite par plusieurs moyens : création d’institutions, organisation de conférences et de manifestations culturelles, publications d’ouvrages, réalisation de projets opérationnels sur le terrain. Pourtant, les réalisations n’ont en réalité pas toujours correspondu aux ambitions affichées : elles se sont souvent caractérisées par l’occidentalocentrisme, et, comme le montre l’exemple du NOMIC (Nouvel ordre mondial de l’information et de la communication), ces circulations d’idées et de savoirs n’ont souvent fait que refléter les rapports de domination à l’œuvre dans le monde. En outre, la réception de ces actions dans le public s’est avérée souvent décevante. Le projet majeur Orient-Occident, comme l’Histoire de l’Humanité, n’ont pas obtenu tout l’impact espéré dans l’opinion mondiale. Au total, malgré ces nuances, l’Unesco a œuvré de manière importante et souvent efficace (notamment par ses réseaux d’experts) aux circulations internationales d’idées et de savoirs dans le monde.
Une analyse des réceptions du pragmatisme en France au tournant du siècle dernier pour mettre en lumière plusieurs systèmes interprétatifs touchant à la circulation internationale des idées est proposée dans cet article. Plusieurs concepts sont mobilisés : extraversion (J.-F. Bayart), prisme et habitus national notamment.
Cet article étudie les effets, sur la réception philosophique française de John Rawls et des « théories de la justice », de leur importation antérieure au sein des départements de philosophie francophone belges et québécois dès le début des années 1990. Cela suppose de complexifier les modèles habituellement mis en œuvre pour étudier la circulation internationale des idées en distinguant les effets propres aux frontières linguistiques et aux frontières nationales sur celle-ci. Après avoir retracé les raisons de cette ouverture plus précoce des « marges francophones », on décrit l’effet d’accélérateur que celle-ci a exercé sur la réception française de la philosophie politique étasunienne. On montre en outre comment, à l’occasion de ce transit, les « théories de la justice » sont politisées, et pour partie retraduites en fonction d’enjeux spécifiques aux champs politiques belge et canadien.