Le thème de la frontière est abordé sous l’angle de l’histoire contrastée des frontières africaines à travers les temps, les problèmes parfois aigus qui en découlent, et la façon dont les Africains peuvent y remédier dans le cadre de la mondialisation moderne. La frontière est un concept universel sous des formes diverses. Ainsi nous pouvons vérifier combien l’histoire africaine en la matière est une histoire comme les autres, et non une espèce d’histoire différente. Les idées fausses sur la frontière abondent. La frontière n’est ni géographique, ni climatique, ni logique, ni culturelle, ni linguistique : c’est tout juste le fruit du politique et de l’histoire. C’est pourquoi la frontière, concept construit par l’histoire, nécessite une approche pluridisciplinaire. Trois exemples (Congo RDC, Afrique du Sud, Erythrée) illustrent cette thèse, tandis que l’évocation des tentatives panafricaines permettent d’interroger l’avenir.
Le Centre de recherche et de documentation de
Jean Charbonnel est né en 1927. Normalien, agrégé d’histoire, il entre à l’ENA en 1953. Après un passage comme conseiller technique au cabinet de Bernard Chenot, ministre de la Santé publique puis de la Justice, il se lance dans une carrière politique. Il est appelé à des postes ministériels à plusieurs reprises : secrétaire d’État aux Affaires étrangères chargé de la Coopération (1966-1967), puis ministre du Développement industriel et scientifique (1972-1974). Il fut élu à plusieurs reprises maire de Brive, conseiller général et député de la Corrèze.
Nous avons coutume de commencer par des questions sur le milieu d’origine, tout ce qui dans votre environnement de jeunesse a pu expliquer votre parcours ultérieur, et votre parcours d’excellence en passant par l’École normale supérieure et l’agrégation d’histoire.
Je n’oublie pas, en effet, que je suis historien d’origine, comme je le rappelle dans mon dernier livre sur lequel vous avez peut-être jeté un coup d’œil.