Avec plus de 40 000 étudiants, l’Université de Dakar (UCAD) est la principale université du Sénégal et de l’Afrique de l'Ouest. Elle est la plus ancienne des universités d'Afrique noire d'expression française. Elle a pris en 1987 le nom de l'historien et anthropologue Cheikh Anta Diop (1923-1986).
Dans sa thèse de doctorat préparée sous la direction de Marcel Griaule, Cheikh Anta Diop affirmait que l'Égypte antique était peuplée d'Africains noirs et que la langue et la culture égyptiennes se sont ensuite diffusées dans l'Afrique de l'Ouest. Aujourd’hui largement rejetée par la communauté scientifique, sa thèse trouve ses défenseurs regroupés depuis 1992 autour de la revue Ankh. Revue d’Egyptologie et des civilisations africaines.
Le Département d’Histoire de la Faculté des Lettres et Sciences humaines a vu le jour en 1965. Il accueille aujourd’hui un millier d’étudiants répartis dans trois cycles d’études. Les enseignements et la recherche portent principalement sur les sociétés africaines, mais restent ouverts à l’histoire des autres continents.
Deux programmes de recherche concernent plus particulièrement l’histoire :
« Les esclavages et les traites » dirigé par Ibrahima Thioub ;
« Des usages politiques de la culture » en début de lancement.
Le Département publie deux revues scientifiques et un journal de vulgarisation des résultats de la recherche sur l’histoire et le patrimoine africain :
la Revue sénégalaise d’histoire (année 1981 seulement en ligne)
les Cahiers Histoire et Civilisation (abstracts des dossiers « enfance » et « violence » de l’année 2008)
Patrimoine & Histoire en Afrique : Recherches et Expériences (PHARE depuis mai 2008).
Une liste des thèses et mémoires soutenus en histoire à l’UCAD est en outre disponible en ligne. On pourra y trouver le mémoire de maîtrise de l’actuel directeur Ibrahima Thioub consacré au Rassemblement démocratique africain et à la lutte anti-coloniale de 1946 à 1958.
L’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN) est la principale institution de recherche au Sénégal. Il a pris en 1966 la suite de l’Institut français d’Afrique noire, dirigé par Théodore Monod et qui avait lui-même pour antécédent le Comité d’études historiques et scientifiques de l’AOF (1915). Le tome 1 du Bulletin de l’IFAN (série B pour les sciences humaines) et le numéro 1 des Notes africaines sont parus pour la première fois le 1er janvier 1939.
Ce laboratoire mène des activités et des travaux de recherche et de publications dans les domaines de l’histoire politique (institutions et pouvoir), de l’histoire économique et du développement.
Cinq colloques ont été organisés entre 1996 et 2004 :
Il existe bien d’autres institutions de recherche et revues qui ont pour objet l’Afrique de l’Ouest et, plus généralement, l’Afrique. Appartenant au genre africaniste et aux « African studies », elles font une place certaine aux travaux historiques.
Fondé en 1958, le Centre d'étude d'Afrique noire (CEAN) est l'un des principaux centres d'analyse du politique en Afrique (UMR 5115 du CNRS et de l’IEP de Bordeaux, également affiliée à la FNSP). Créés en 1960 par Georges Balandier et édités par l'École des hautes études en sciences sociales, les Cahiers d’Études africaines privilégient une approche anthropologique et historique, tout en étant interdisciplinaire. Ils traitent de l’Afrique, des Antilles et des Amériques noires dans toutes leurs extensions. Jusqu’à l’année 1999, les numéros sont disponibles en ligne sur Persée. Le numéro triple de l’année 2010 revient sur les cinquante années d’existence de la revue et propose un bilan de la recherche africaniste.
Du côté nord-américain, on notera d’abord la création en 1957 de l’African Studies Association (ASA). Basée aux États-Unis et dotée du statut d’ONG, l’ASA pilote deux revues plutôt versées du côté de l’anthropologie : African Studies Review (Université du Massachusetts) et History of Africa. A Journal of Method (Université du Wisconsin). Plus récente est l’Association canadienne des études africaines (qui a sa revue depuis 1967).
Ils enseignent l’histoire moderne et contemporaine à l’Université Cheikh Anta Diop :
Ce site est l’œuvre commune d’historiens issus de plusieurs universités ouest-africaines.
Sa devise est un proverbe africain bien connu désormais : « Aussi longtemps que les lions n’auront pas leur historien, les récits de chasse tourneront toujours à la gloire du chasseur. »
On y trouve cinq catégories de documents :
[Liens consultés le 14 février 2011]