Avant de devenir le grand historien de la mort et une figure des nouveaux historiens, Philippe Ariès (1914-1984) a été pendant longtemps habité par la politique. Formé à l’Action française de Charles Maurras, à la fin des années trente, il entreprend de s’en détacher par la pratique d’une histoire des mentalités où son approche se révèle pionnière. La guerre d’Algérie, alors qu’il collabore à la Nation française (1955-1966), parachève cette évolution, sous la pression amicale et passionnée des lettres du peintre polonais Joseph Czapski. Celui-ci parvient à faire réagir son ami sur la question de la torture, dans la sphère publique, provoquant un dialogue fécond avec l’historien et militant anticolonialiste Pierre Vidal-Naquet.
Depuis trois décennies, Hollywood s’est progressivement adapté au nouveau contexte d’une économie mondialisée. De nouveaux défis se présentent cependant, qui sont autant de pistes de recherche. La pratique des productions désertrices a des conséquences à la fois pour le personnel californien, pour le centre décisionnel hollywoodien et pour les pays d’accueil. L’entrecroisement des flux financiers vient poser des questions de pratiques managériales, mais fait également interroger le lien entre origine nationale des financements et contenu culturel du film. L’exportation du film hollywoodien révèle enfin sa dépendance au contexte géopolitique mondial, qu’il s’agisse de distribution légale ou de circulation illégale.