La loi du 23 janvier 2012, dite « loi Boyer », qui pénalise la contestation du génocide des Arméniens fait ici l’objet d’une étude serrée de la part de Vincent Duclert. Cette loi en effet peut être analysée par les historiens dans sa généalogie comme dans ses attendus politiques et scientifiques, tant elle a d’implications sur le travail historiographique. Nous publions cette étude en deux parties : la première partie publiée dans le numéro précédent d’Histoire@Politique (n° 20, mai-août 2013) se penche sur l’histoire de l’élaboration législative, les débats que la loi a provoqués et la position du Conseil constitutionnel à son sujet ; la seconde partie, publiée dans ce numéro (n° 21, septembre-décembre 2013), traite quant à elle des enjeux historiographiques qu’une telle loi engendre.