L’avènement du communisme détermine de nombreux Roumains à choisir la voie de l’exil, de la « liberté ». Les vagues d’émigrés se mobilisent et s’organisent pour recréer une société en exil, pour lutter contre le régime de Bucarest. L’exil roumain à Paris crée des associations politiques et culturelles, publie des revues et des romans et tente d’influer sur l’image de la Roumanie en France. L’objectif de cette étude est d’illustrer, à travers quelques exemples, l’importance de l’exil politique roumain dans la lutte anti-communiste.
L’éducation politique des sportifs en URSS, en particulier de ceux qui composent les équipes nationales, est une préoccupation constante des autorités sportives et politiques. Cette question semble cependant plus aiguë à la fin des années 1950 en raison de plusieurs facteurs. Les équipes nationales participent de manière plus active à la vie sportive internationale lors de compétitions, de stages, de tournées et circulent souvent au-delà des frontières de l’URSS. Leurs faits d’armes sont désormais enregistrés et diffusés à la radio et à la télévision. Ambassadeurs de leurs pays à l’étranger, le comportement des athlètes soviétiques est scruté. Leurs incartades font la joie de la presse étrangère, en particulier dans les pays capitalistes. Une des conséquences visibles des scandales est le renforcement de la discipline dans les équipes. Le Komsomol, organisation de jeunesse du PCUS, est une des chevilles ouvrières de ce mouvement. Aux autorités déjà présentes dans les équipes de sport (directeurs de délégation, agents des services secrets), s’ajoute le komsorg, organisateur du komsomol, champion sportif, membre de l’équipe qui devient dans les années 1960 un agent de contrôle politique des équipes nationales.
Le komsorg a une position particulière au sein de l’équipe. Sportif de haut rang, il est à la fois un modèle de comportement soviétique, éduqué politiquement ; il est un agent de la mobilisation politique au sein de son équipe organisant la rédaction des journaux muraux et autres séances d’agitation et de propagande. Son activité ne se limite pas à la seule éducation politique. Il est également un agent de discipline et de contrôle, garant de la droiture politique de ses coéquipiers, enregistrant dans l’idéal les faits et gestes de l’équipe quotidiennement.
De juin 1940 à novembre 1942, Le Temps et Le Figaro, organes emblématiques de la presse libérale, s’installent en zone libre. Acquis à la « Révolution Pétain », ils n’en dénoncent pas moins les formes d’un nouveau désordre qui ruine tout espoir de voir la France retrouver l’ordre perdu avec la rupture du consensus républicain au début des années 1920. À l’épreuve d’un régime autoritaire, les deux journaux adoptent des approches différentes de la pensée libérale au regard de la modernité.