Si, dans la première moitié du XXe siècle, les dirigeants italiens mettaient en scène leurs pratiques sportives – (...)
Si, dans la première moitié du XXe siècle, les dirigeants italiens mettaient en scène leurs pratiques sportives – on pense au cavalier Victor-Emmanuel III, à l’alpiniste Pie XI ou au touche-à-tout Benito Mussolini, cela a beaucoup moins été le cas par la suite. La posture affichée devint davantage celle du spectateur enthousiaste, de Pie XII à Silvio Berlusconi en passant par Giulio Andreotti. Ces attitudes n’en traduisaient pas moins que le sport devenait de plus en plus une affaire d’État, propre à renforcer la légitimité du pouvoir.
Mots clés : Italie ; sport ; dirigeants politiques ; Vatican.
Although in the first half of the twentieth century Italian leaders would frequently flaunt their sporting skills – from Victor-Emmanuel III’s horse riding to Pius XI’s mountaineering or Benito Mussolini’s varied sports – this attitude was much less frequent in the decades that followed. The standard posture then became that of the keen amateur – as illustrated by Pius XII, Silvio Berlusconi or Giulio Andreotti. It remains that over this period, sport increasingly became an affair of state, with the potential to reinforce the power’s legitimacy.
Key words : Italy; Sport; Political Leaders; Vatican.
À première vue, étudier la culture sportive des chefs d’État et de gouvernement en Italie au cours du XXe siècle pourrait sembler incongru et dans le même temps se révélerait assez aisé, pour la simple et bonne raison qu’aucun n’a laissé le souvenir d’un sportif, même modeste. Ainsi, contrairement à ce que faisait croire la propagande fasciste, Benito Mussolini ne pratiquait aucun exercice physique de manière régulière, au point qu’il éprouvait bien des difficultés à cacher son embonpoint à l’orée des années 1930 ; le roi Victor-Emmanuel III se signalait pour sa part par sa petite taille et son aspect chétif, voire malingre ; les dirigeants démocrates chrétiens qui se sont ensuite succédé aux plus hauts postes de responsabilité étaient loin d’être des Hercule, à l’image du « gobbo » (le bossu) Giulio Andreotti, sept fois président du Conseil dans l’après-guerre ; enfin, Silvio Berlusconi a toujours pris soin, lorsqu’il s’affichait en compagnie des footballeurs de son club, le Milan AC, de ne jamais se retrouver dans la position inconfortable pour lui de devoir épater la galerie en tirant un penalty ou en effectuant un dribble. Toutefois, si par culture sportive on entend non la pratique d’un sport mais l’intérêt pour la chose, revendiqué et manifesté, le tableau prend vite des couleurs bien plus vives. C’est d’ailleurs à cette démarche qu’invite le langage courant italien qui avec un même substantif, « sportivo », désigne à la fois le pratiquant et celui qui assiste au spectacle sportif. Dans cette perspective, les dirigeants italiens se distinguent par leur enthousiasme et leur adhésion toujours plus forte tout au long du siècle à une culture elle-même toujours plus puissante, celle du tifo. Néologisme forgé au début des années 1920 à partir de l’adjectif « tifico », relatif à celui qui est atteint du typhus, le terme, difficilement traduisible dans une autre langue où il n’a pas d’équivalent, en vient progressivement à désigner l’ensemble des formes d’encouragement d’un athlète ou d’une équipe. Les manifestations exubérantes du président de
Document 1. Sandro Pertini, président socialiste de la République italienne et ignorant en matière de football, n’en fait pas moins le tifo pendant la finale de la Coupe du monde opposant l’Italie à l’Allemagne de l’Ouest à Madrid en 1982. © Droits réservés.
Le cadre s’enrichit encore si l’on n’oublie pas qu’à partir de 1929 et des accords du Latran, un second chef d’État est de jure présent dans la péninsule, à la tête de la Cité du Vatican, et qu’il exerçait de facto son pouvoir temporel sur les États de l’Église, certes réduits à la portion congrue, depuis 1870. L’Église joua en effet un rôle fondamental dans l’enracinement de la pratique sportive en Italie, d’abord par le biais de la Federazione delle associazioni sportive cattoliche italiane (FASCI), créée en 1906 et dissoute en 1927, puis par celui de l’Action catholique et de son Centro sportivo italiano (CSI) apparu en 1944 et aujourd’hui encore très actif. Les deux structures s’appuyaient sur le dense réseau paroissial qui, par son maillage serré et du fait de son caractère interclassiste, assura la diffusion des sports sur tout le territoire et dans tous les groupes sociaux. À ce titre, les interventions des souverains pontifes dans le débat public italien accordèrent une place toujours plus importante à la thématique sportive, conçue comme un instrument efficace de médiation pastorale. La nature des sports convoqués dans la communication des principaux dirigeants ecclésiastiques et politiques évolua au fil du siècle : si les pratiques physiques propres à fortifier le corps des citoyens d’une nation en construction, comme la gymnastique ou l’alpinisme, furent d’abord valorisées, elles s’inclinèrent par la suite devant la passion qu’exerçaient sur les masses le cyclisme, des années 1930 aux années 1960, puis le football, à partir de la décennie 1960. Cet investissement de la part des élites politiques n’a rien d’insolite. À partir de l’entre-deux-guerres, comme le remarque Pierre Lanfranchi, les rapports entre les États européens et le sport avaient généralement trois motivations : « l’encadrement de la jeunesse, la santé physique de la population et l’affirmation du prestige national [1] ». Ce qui est exceptionnel, en revanche, dans le cas italien, c'est l’importance qu’a revêtue le sport dans
Dans la première moitié du XXe siècle, trois figures majeures commencèrent à rivaliser sur le champ sportif : le roi et le pape, d’une part, perpétuant dans ce domaine comme dans bien d’autres un conflit remontant aux débuts du Risorgimento, auxquels s’ajouta dans les années 1920 un nouveau venu, le Duce. L’affrontement se faisait à distance et à fleurets mouchetés, le sport étant loin de constituer une priorité dans les dispositifs de propagande déployés afin d’asseoir la légitimité des trois formes de pouvoir. Ainsi, l’étude réalisée par Fabrice d’Almeida sur les représentations publiques des hommes politiques italiens montre que la mise en jeu des corps sportifs restait encore rare [2] . Par exemple, Victor-Emmanuel III, monté sur le trône d’Italie en 1900, ne mit en scène que parcimonieusement ses qualités d’alpiniste, développées au sein du cercle familial, notamment avec sa mère, Marguerite, première femme à atteindre le sommet du Monte Rosa en 1883. La prédilection de la dynastie des Savoie pour l’alpinisme, perceptible dès 1863 avec le patronage accordé au Club alpin de Turin, devenu Club alpin italien (CAI) en 1867, traduisait des préoccupations hygiénistes autant que politiques. Alors que la ligne de crête de Tende était militarisée et qu’était créé un corps d’armée spécifique, les alpini, il s’agissait d’affirmer le contrôle stratégique et symbolique de l’espace alpin par le Piémont. Aussi Giovanni Giolitti et Luigi Luzzatti, membres du CAI et plusieurs fois présidents du Conseil au début du XXe siècle, présentaient-ils les Alpes comme « l’école de la nation » et les « gardiennes de la patrie [3] ». Victor-Emmanuel III se montrait en revanche plus volontiers à cheval, la posture hippique renvoyant à la fois à sa passion pour la chasse à courre, qu’il pratiquait surtout dans les forêts des châteaux formant la « couronne des délices » autour de Turin, et à ses prérogatives de roi de guerre qu’il tenait absolument à faire valoir.
Document 2. Les parents de Victor-Emmanuel III, le roi Humbert Ier et la reine Marguerite, lors d’une marche en montagne à la fin du XIXe siècle. © Archivio Alinari
Monter à cheval constituait également la pratique sportive préférée de Mussolini, en réalité la seule à laquelle il s’adonnait régulièrement. À partir de la fin des années 1920, ce dernier choisit de privilégier les représentations équestres de lui-même, qu’elles soient photographiques, sculpturales – avec par exemple le bas-relief de Romano Romenelli en 1933 – ou picturales –, en 1936, il apprécia énormément le Duce a cavallo, aujourd’hui disparu, peint par le futuriste Gerardo Dottori [4] . Alors qu’était achevé le processus, décrit par Sergio Luzzatto, ayant transformé le corps vivant de Mussolini en corps politique du Duce [5] , la publicité donnée à cette passion hippique relevait tout autant que dans le cas du roi de considérations politiques. Mussolini s’inscrivait ainsi à la fois dans une filiation médiévale, celle du condottiere pacificateur s’interposant entre des factions adverses puis, dans la seconde moitié des années 1930, dans un héritage antique, celui de l’empereur romain conquérant, célébré par exemple lors de
Document 3. Mussolini à la descente de l’avion qu’il a lui-même piloté pour se rendre au premier congrès mondial de la presse aéronautique (11 juin 1939). © Archivio Istituto Luce.
Enfin, il faut tenter de rendre compte de l’absence presque totale des deux sports alors en plein essor, le cyclisme et le football. Jamais en effet le Duce n’assista au départ ou à l’arrivée d’une étape du Giro, et on sait qu’en 1934 il ne se décida à soutenir financièrement le comité d’organisation de
Dans le même temps, un troisième acteur faisait son apparition au Vatican, Achille Ratti, élu pape sous le nom de Pie XI en 1922. À la différence de ses prédécesseurs, lui était un authentique sportif et un alpiniste aguerri. Né en 1867 en Lombardie, il partagea sa jeunesse entre des études de théologie au Grand séminaire de Milan, puis à l’Université grégorienne de Rome, et des pérégrinations alpines. Il fut ainsi le premier à traverser le col Zumstein en 1889 et il arpenta souvent le Mont Blanc, au point qu’une des voies d’accès, celle des Aiguilles grises, fut surnommée la « route du pape » dans l’entre-deux-guerres. En 1923, il fit publier un recueil de ses écrits sur l’alpinisme dans lesquels il exaltait la montagne, devenue le lieu privilégié de l’expérience spirituelle et une métaphore éducative récurrente, celle de l’ascèse-ascension, du dépassement de soi, de l’escalade vers des cimes plus hautes et un air plus pur évoquant l’orientation et l’élévation vers Dieu [17] . Dans l’esprit de Pie XI, ces conceptions ecclésiologiques de la marche en montagne ne contredisaient pas l’idéologie patriotique associée à l’alpinisme développée par les Piémontais depuis le milieu du XIXe siècle, dont il était le produit, lui qui avait adhéré très tôt au CAI. Bien au contraire, chez lui les deux aspects se confondaient et s’enrichissaient mutuellement. En témoigne la commande qu’il passa au prêtre salésien Antonio Cojazzi cinq ans plus tard. Ce dernier devait rédiger l’hagiographie d’un jeune Turinois, Pier Giorgio Frassati, mort en 1925 à 24 ans, d’une poliomyélite contractée pendant une mission d’assistance aux pauvres [18] . Le pape hésita en fait avec deux autres figures, qui à ses yeux auraient autant mérité d’être proposées pour l’édification des fidèles : il s’agissait de Giosuè Borsi, apostat revenu à la foi à l’âge de 26 ans et qui eut à peine le temps de rédiger des Colloqui de mouture augustinienne avant de tomber sur le front de l’Isonzo en 1915, et d’Aldo Marcozzi, très pieux Milanais passionné de cyclisme et décédé à 14 ans en 1928. Au bout du compte, deux éléments de la vie de Frassati firent pencher la balance en sa faveur : celui-ci était d’une part issu de la grande bourgeoisie laïque de Bielle – son père, le sénateur du royaume Alfredo Frassati, fonda et dirigea
Document 4. Portrait de Pier Giorgio Frassati en alpiniste. La didascalie précise qu’il se dirige « vers le haut ». © Droits réservés.
Après
Document 5. Documentaire réalisé par le CSI à l’occasion des célébrations de son dixième anniversaire en octobre 1955. À partir de la 25e minute, Pie XII assiste à une démonstration de gymnastique et à un match de basket-ball sur
http://www.archivioluce.com/archivio/jsp/schede/videoPlayer.jsp?tipologia=&id=&physDoc=3199&db=cinematograficoDOCUMENTARI&findIt=false§ion=/ [lien consulté le 16 juin 2014]
Que Pie XII se soit peu exprimé sur le football et qu’il semble lui avoir préféré le cyclisme constitue un indicateur du degré de popularité respectif de ces deux sports, le premier supplantant le second à la fin des années 1950. Logiquement, à partir du pontificat de Paul VI, ce fut au tour des équipes de football ayant remporté le championnat d’Italie d’être conviées chaque année au Vatican. Il est vrai également que Giovanni Battista Montini, lorsqu’il était archevêque de Milan dans la seconde moitié de la décennie 1950, avait été particulièrement attentif au développement de ce sport dans son diocèse, la partita di calcio contre une formation laïque ou communiste représentant toujours une ordalie présidant à la restauration de la societas christiana [22] .
La considération que les élites catholiques de l’après-guerre ont portée au football est également illustrée par l’« inoxydable » Giulio Andreotti, membre de la plupart des gouvernements, quand il ne les dirigeait pas, jusqu’en 1992, qui n’hésita pas à affirmer avoir au cours de sa vie professé une double foi, Dieu et la Roma [23] . L’affirmation est emblématique de la conduite adoptée par nombre d’hommes politiques italiens qui tentèrent d’utiliser la popularité des équipes professionnelles pour asseoir
Document 6. Extrait du film Il Tassinaro, d’Alberto Sordi, avec Giulio Andreotti (1983) : http://www.youtube.com/watch?v=rART--Ctgn4 [lien consulté le 16 juin 2014]
Le parcours réalisé par Silvio Berlusconi à la fin du XXe siècle, qui l’amena à cumuler la présidence du Conseil et du Milan AC, n’était donc en rien inédit et s’enracinait dans une tradition consolidée. Trois ans avant le rachat du club lombard par le magnat des médias, le sociologue Franco Ferrarotti et le journaliste Oliviero Beha avaient publié un essai dans lequel ils dénonçaient une « footballisation » (« calcistizzazione ») de la vie publique italienne, destinée à masquer les contradictions de
Document 7. Silvio Berlusconi porté en triomphe par les joueurs après la victoire du Milan AC en finale de la Coupe des clubs champions européens en 1990. © Droits réservés
Le rapide survol d’un siècle d’histoire italienne envisagée du point de vue des qualités sportives de ses principaux dirigeants offre un tableau contrasté. Terre de champions confirmés et souvent victorieux, l’Italie n’a jamais été dirigée par un pratiquant assidu. Dans cette perspective, les choses sont même allées de mal en pis : si Victor-Emmanuel III et Benito Mussolini possédaient plus que des rudiments en équitation, leurs successeurs à la tête de l’État et du gouvernement semblent avoir adopté un mode de vie sédentaire, à la seule exception de Giovanni Leone, président de la République de 1971 à 1978, qui organisait des matchs de football dans les jardins du Quirinal. C’était de l’autre côté du Tibre que l’on pouvait parfois rencontrer d’authentiques sportifs, que ce soit Pie XI, alpiniste de renom dans sa jeunesse, ou Jean-Paul II, bon footballeur polonais. Quoi qu’il en soit, si certains ont sans aucun doute pratiqué un sport ou un autre, ils n’en ont jamais fait mention, préférant se présenter comme des spectateurs enthousiastes de courses cyclistes ou autres partite di calcio. Sur ce plan, la discrétion n’a jamais été de mise, ce qui reflète l’articulation étroite et singulière qui s’opère en Italie entre culture de masse et culture politique.
Pour citer cet article : Fabien Archambault, « Les passions sportives des dirigeants italiens », Histoire@Politique. Politique, culture, société, n° 23, mai-août 2014 [en ligne, www.histoire-politique.fr]
[1] Pierre Lanfranchi, « Entre initiative privée et question nationale. Genèse et évolution des politiques sportives en Europe (Grande-Bretagne, Allemagne, France, Italie) », Politix, n° 50, 2000, p. 29-48.
[2] Fabrice d’Almeida,
[3] Voir Alessandro Pastore, Alpinismo e storia d’Italia. Dall’Unità alla Resistenza, Bologne, Il Mulino, 2003.
[4] Laura Malvano, Fascismo e politica dell’immagine, Turin, Bollati Boringhieri, 1988, p. 62-70.
[5] Voir Sergio Luzzatto, L’immagine del Duce. Mussolini nelle fotografie dell’Istituto Luce, Rome, Editori Riuniti, 2001.
[6] Voir le chapitre 7, « Duce imperiale », Emilio Gentile, Fascismo di pietra, Rome-Bari, Laterza, 2007, p. 131-157.
[7] Luisa Passerini, Mussolini immaginario. Storia di una biografia 1915-1939, Rome-Bari, Laterza, 1991.
[8]
[9]
[10] Voir Victoria De Grazia, The Culture of Consent. Mass Organization of Leisure in Fascist
[11]
[12] Voir
[13] Gilles Pécout, « Les Sociétés de tir dans l’Italie unifiée de la seconde moitié du XIXe siècle. La difficile mise en place d’une sociabilité institutionnelle entre volontariat, loisir et apprentissage civique », Mélanges de l’École française de Rome. Italie et Méditerranée, n° 102/2, 1990, p. 533-676.
[14] Une dizaine de photographes alimentait l’Ufficio di Stampa de la présidence du Conseil. Costantino Ekberg et Lucio Parisi opéraient une sélection que présentait au Duce son huissier, Quinto Navarra. Le nombre de photographies rejetées va sans cesse croissant : 78 en 1934, 145 en 1935, 252 en 1936, 528 en 1937 et 625 en 1938. Voir Mimmo Franzinelli et Emanuele Valerio Marino, Il Duce proibito. Le fotografie di Mussolini che gli italiani non hanno mai visto, Milan, Mondadori, 2003.
[15] Voir
[16] Ce fut par exemple le cas à Naples et à Florence en 1926 – là, le responsable fédéral du Parti national fasciste, le marquis Luigi Ridolfi, créa l’AC Fiorentina en fusionnant deux équipes de la ville –, et à Rome en 1927 – Guido Pallotta dut essuyer le refus de
[17] Giovanni Boba et Francesco Mauro (dir.), Scritti alpinistici del sacerdote Dottor Achille Ratti (ora S.S. Pio Papa XI). Raccolti e pubblicati in occasione del cinquantenario della sezione di Milano del Club Alpino Italiano MCMXIII, Milan, Bertieri e Vanzetti, 1923.
[18] Antonio Cojazzi, Pier Giorgio Frassati. Testimonianze raccolte da a. C., Turin, Società Editrice Internazionale, 1928.
[19] Michel Lagrée,
[20] Voir Stefano Pivato, Sia lodato Bartali. Ideologia, cultura e miti dello sport cattolico (1936-1948),
[21] Pie XII, « Discorso all’Unione Uomini dell’Azione Cattolica », dans
[22] Sur tous ces points, voir Fabien Archambault, Le Contrôle du ballon. Les catholiques, les communistes et le football en Italie, Rome, École française de Rome, 2012.
[23] « Andreotti benedice Montella », Il Corriere dello Sport, 9 août 1999.
[24] Il s’agissait de Renato Sacerdoti, entre 1946 et 1949 puis de nouveau entre 1953 et 1959, d’Anacleto Gianni, entre 1959 et 1963, de Francesco Marini Dettina en 1964-1965 et enfin de Gaetano Anzalone entre 1973 et 1979.
[25] Ce furent Pier Carlo Restagno (1949-1952), directeur de
[26] « Andreotti benedice Montella », art. cit.
[27] Franco Ferrarotti, Oliviero Beha, All’ultimo stadio. Una Repubblica fondata sul calcio,
[28] Nicola Porro, Identità, nazione, cittadinanza. Sport, società e sistema politico nell’Italia contemporanea,
[29] Voir Oliviero Beha, Trilogia della censura. Ieri come oggi,
[30] Voir Carlo Petrini, Le corna del diavolo. Il Milan di Berlusconi, Milan, Kaos Edizioni, 2006.
Ancien élève de l’École normale supérieure de Fontenay/Saint-Cloud, ancien membre de l’École française de Rome et agrégé d’histoire, Fabien Archambault est maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Limoges. Ses recherches portent sur l’histoire politique et culturelle de l’Italie contemporaine. Il a récemment publié Le Contrôle du ballon. Les catholiques, les communistes et le football en Italie (Rome, Bibliothèque des Écoles françaises d’Athènes et de Rome, 2012).