Vous venez de publier votre ouvrage Dans les coulisses du monde et, à cette occasion, nous avions envie de revenir avec vous sur vos origines. Y a-t-il eu une prédestination à ce métier de diplomate ? Avez-vous toujours voulu embrasser cette carrière ? Y avait-il une tradition familiale qui vous a conduit vers cette carrière diplomatique ?
Quand je remonte dans le temps et que je me vois enfant, à 5 ans, je voulais déjà être diplomate. Je pense que mon père qui exerçait ce métier m’a certainement influencé. Il a été très content le jour où j’ai fait ce choix, mais il ne m’en avait jamais parlé.
C’était la représentation de la France à l’étranger ou le goût d’un certain nombre de mondes étrangers à découvrir ?
On est assez patriotes dans la famille, donc l’idée de représenter la France à l’étranger était particulièrement séduisante mais le contact avec les civilisations l’était aussi. J’ai beaucoup voyagé quand j’étais enfant : au Moyen-Orient, en Amérique latine, on changeait de pays tous les trois ans. Je pensais que cette vie de nomade me convenait. Le paradoxe est que j’ai fait une carrière assez parisienne, du moins très partagée entre Paris et l’étranger.