Cet article analyse l’impact important que le processus de construction européenne a eu sur les historiens de l’époque moderne et leur contribution à l’histoire des intégrations régionales. Il replace la notion d’État composite dans le contexte de l’histoire intellectuelle et politique du XXe siècle et montre comment celle-ci a été utilisée pour soutenir ou contester des intégrations régionales volontaires et/ou forcées. La nouvelle histoire des empires y est ainsi perçue dans la continuité directe d’une histoire des États composites de plus en plus centrée sur les acteurs et leur agency. Enfin, à travers les travaux de son auteur, l’article propose quelques pistes de recherche sur l’histoire des intégrations régionales en contexte interculturel.
La Fondation Gramsci de Rome est aujourd’hui l’un des pôles culturels les plus actifs en Italie. Son histoire est liée à celle du Parti communiste italien (PCI), qui y organisa des programmes de recherche, des séminaires, des colloques et des rencontres sur l’histoire, la politique, l’économie ou la littérature, en s’inspirant de la réflexion d’Antonio Gramsci sur le rapport entre culture et politique.
Aujourd’hui – vingt-huit ans après la dissolution du PCI –, la Fondation est un centre de recherche historique très important et conserve une bibliothèque et des fonds d’archives majeurs, portant sur l’activité d’Antonio Gramsci, du PCI et de ses dirigeants, mais aussi d’autres personnages de la culture et du spectacle liés au milieu communiste italien.